La communication est un art délicat, surtout lorsqu’il s’agit d’interagir avec les enfants. Adapter son langage et sa méthode en fonction de chaque interlocuteur est essentiel pour établir des relations positives et favoriser le développement intégral de l’enfant. Cet article examine les différentes facettes de cette communication, des transmissions entre professionnels aux interactions avec les plus jeunes.
Les transmissions : un enjeu crucial
Les transmissions au sein de l’éducation peuvent souvent sembler brèves, mais leur contenu et leur qualité ont un impact significatif sur la manière dont les enfants sont accompagnés. Une bonne transmission d’informations entre professionnels et parents est indispensable pour assurer la continuité de l’éducation et du soin. Pour approfondir ce sujet, découvrez cet article sur la qualité des transmissions.
L’importance de la communication avec les enfants
Catherine Schmider nous invite à réfléchir à l’importance d’une éducation bienveillante. En s’appuyant sur les principes de la communication non violente, nous pouvons offrir à nos enfants un cadre propice à leur épanouissement. Pour en savoir plus sur cette approche, visionnez cette vidéo inspirante ici.
Quand le corps parle : la communication non verbale des nourrissons
Dès leur naissance, les nourrissons communiquent à travers leurs mouvements et leurs expressions faciales. En effet, en réagissant aux sons, à la musique et aux voix, ils commencent à construire les bases de la compréhension du langage. Les interactions corporelles, dès le cinquième mois de grossesse, préparent l’enfant à assimiler les mots et phrases qui viendront plus tard. Cette communication non verbale est cruciale pour leur développement socio-émotionnel, favorisant l’empathie, les compétences sociales et l’apprentissage du langage. Elle joue un rôle clé dans la stimulation de la compréhension du langage chez les bébés, les préparant ainsi à assimiler les mots et les phrases.
Adapter sa communication selon l’âge de l’enfant
Les premiers mois : comprendre les pleurs
Les premiers mois de vie sont marqués par les pleurs, qui agissent comme le principal moyen de communication du nourrisson. Il est crucial de mettre des mots sur ses émotions pour l’apaiser et le rassurer.
Entre 12 et 18 mois : besoin de repères stables
Les tout-petits commencent à découvrir le monde autour d’eux . Les tout-petits commencent à apprendre la patience et à avoir besoin de repères stables et de rituels pour se sentir en sécurité. Il est conseillé d’éviter la négation et de privilégier les explications calmes lorsqu’un enfant enfreint une interdiction. Pour gérer les colères, nous pouvons prendre l’enfant dans nos bras et le contenir doucement jusqu’à ce qu’il se calme.
Vers l’âge de 15-18 mois , il apprend à agir sur les objets des autres, ce qui lui permet d’interagir avec les jouets ou les affaires des autres.
De 18 mois à 2 ans : l’expression par le corps
À cet âge, l’enfant prend conscience de lui-même et des décisions qu’il peut prendre. Il fait souvent appel à son corps pour exprimer des émotions. C’est le moment de lui montrer que ses sentiments sont compris et d’encourager l’apprentissage émotionnel.
De 2 ans à 3 ans : renforcer l’autonomie
Les enfants développent leur autonomie et tentent d’accomplir des tâches seuls. Il est important de les laisser essayer tout en étant présents pour les orienter et les soutenir dans leurs efforts. Ils peuvent être très absorbés par leur jeu, ce qui peut donner l’impression qu’ils n’écoutent pas lorsqu’on leur parle. Il est important de se mettre à leur hauteur, de répéter les demandes et d’être à l’écoute de leurs besoins pour éviter les crises.
De 3 ans à 4 ans : imagination et réalité
À cet âge, les enfants explorent l’imaginaire, ce qui peut parfois les amener à vivre des cauchemars. Ils inventent également des règles dans le jeu. Il est donc essentiel de les accompagner dans cette exploration tout en les aidant à distinguer le réel de l’imaginaire.À cet âge, l’enfant peut également être plus timide et sensible au regard des autres, il est important de le soutenir et d’éviter de se moquer de lui. Enfin, autour de l’âge de 3 ans, il atteint une autre étape où il participe activement à l’action ou au jeu d’un autre enfant, démontrant ainsi sa compréhension et sa capacité à s’adapter aux besoins et aux scénarios proposés par les autres enfants.
Exprimer les règles de manière claire et positive
Communiquer des règles simples et positives est indispensable pour encadrer l’enfant sans le perdre dans les subtilités. Par exemple, au lieu de dire « Ne cours pas », il vaut mieux dire « Marche doucement ». Ce petit ajustement aide l’enfant à comprendre ce qui est attendu de lui sans susciter de confusion.
Entre 1 et 2 ans, il comprend des consignes simples telles que « Assieds-toi », « Viens ici » ou « Montre-moi ton camion ». Il peut être utile d’accompagner ces consignes d’un geste explicatif, comme montrer le sol lorsqu’il doit s’asseoir ou pointer l’objet qu’il doit donner.
Entre 2 et 3 ans, l’enfant développe sa compréhension et peut comprendre des consignes légèrement plus complexes. Avant de conclure que l’enfant ne vous écoute pas, assurez-vous qu’il vous regarde et que vous vous placez à sa hauteur pour lui donner la consigne. Vérifiez ensuite s’il l’a bien comprise. À cet âge, il est capable de comprendre des consignes simples qui comportent deux éléments liés, comme « Va chercher ta cuillère et ton bol ». Il peut également comprendre des consignes impliquant des orientations spatiales simples, par exemple, « Mets les autos dans la boîte » ou « Lance le ballon en haut ».
Il est bon de noter que les consignes impliquant le temps ou des conditions sont souvent difficiles à saisir pour l’enfant. Par exemple, les demandes du type « Avant de faire ceci, fais cela » ou « Si tu as terminé ton repas, tu peux aller jouer » peuvent être confuses pour lui. Si un enfant ne respecte pas de telles consignes, cela peut être dû à une incompréhension plutôt qu’à une volonté de désobéir.
Conclusion
Adapter sa communication en fonction de son interlocuteur, en particulier lorsqu’il s’agit d’enfants, est essentiel pour favoriser des interactions constructives et bienveillantes. En tenant compte des différents stades de développement et en formulant des messages clairs et positifs, nous contribuons à leur épanouissement et à leur apprentissage. La communication est un outil puissant, et nous avons le privilège de l’utiliser à la faveur des plus petits.
Voici une vidéo pour mieux comprendre le rôle des pleurs dans le développement des jeunes enfants et l’importance de la qualité des réponses de l’adulte à ces pleurs.
